si, c'est vrai !

les chiffres du chômage

Les chiffres du chômage régulièrement publiés sont souvent sujet à discussion. En effet, la définition d’un chômeur n’est pas la même selon les différents organismes que sont l’INSEE, l’OCDE, l’ANPE, le BIT ou encore Eurostat.

Quelle que soit la définition du chômage retenue, il faut distinguer les principales typologies de chômage :

  • le chômage conjoncturel
  • le chômage structurel
  • le chômage frictionnel

Le chômage conjoncturel s’explique généralement par une diminution de l’activité qui peut être due à une baisse de la demande (suite par exemple à des évènements terroristes, des perturbations financières, une baisse de morale généralisée de la population).

Le chômage structurel n’est par définition pas lié à la conjoncture mais à la structure même de l’appareil de production : non adéquation entre les rythmes de production et de consommation, sur-productivité durable. Le chômage structurel apparaît dans une société dont la vitesse d’évolution est trop faible.

Enfin, le chômage frictionnel est lié à la mobilité : soit une mobilité géographique soit une mobilité sectorielle. Ce type de chômage est bénéfique dans la mesure où il constitue le fluide permettant à une société d’évoluer vers les régions les plus porteuses et vers les activités en développement. C’est donc plutôt un signe de bonne santé d’une société, qui marque le renouvellement des métiers et donc une meilleure adéquation avec les besoins de ladite société.

Il apparaît donc que la notion de chômage recouvre plusieurs réalités. Parler du taux de chômage n’a donc pas de signification tant qu’il ne rentre pas dans le détail de chaque type de chômage.

Le seul chômage bénéfique, le chômage frictionnel, a pour particularité d’être de courte durée (cette courte durée étant forcément relative). Lorsqu’un secteur d’activité décroit, il génère du chômage, compensé par d’autres secteurs en croissance. Le chômage frictionnel est limité dans la durée au temps nécessaire aux employés du secteur en décroissance pour retrouver un emploi dans un secteur en croissance.

Plutôt que de taux de chômage, il serait peut-être préférable de parler de durée moyenne de chômage (ou au moins d’intégrer cet indicateur dans les chiffres du chômage).