si, c'est vrai !

l'écologie doit s'émanciper de la sphère individuelle

Le pacte écologique de Nicolas Hulot a fait grand bruit pendant la campagne présidentielle française mais n’a rien donné, le rapport Stern été largement relayé par les média mais n’a pas (encore ?) été suivi d’effets, le grenelle de l’environnement contraste avec les mesures de relance initiées récemment par le gouvernement français. Jusqu’à présent, les grandes initiatives en faveur de l’écologie n’ont pas débouché sur des résultats concrets.

Dans ce contexte, on serait tenté de déserter le terrain politique et médiatique pour se concentrer sur les initiatives individuelles. Cependant, plusieurs voix s’élèvent pour affirmer que pour sauver la planète, les petits gestes ne suffisent pas.

Le rapport Stern montre qu’il est urgent d’agir afin que l’humanité limite ses émissions de gaz à effet de serre avant que le changement climatique n’induise de trop nombreux changements dans notre environnement. Or notre objectif n’est pas de diminuer individuellement notre empreinte écologique un petit peu plus chaque année, mais bien d’arriver collectivement à une empreinte écologique durable, et ce dans une durée limitée ! Même si la démarche écologique commence souvent par des initiatives individuelles, elle doit nécessairement se traduire, à un moment ou à un autre, par des choix collectifs donc politiques (au sens du vivre ensemble).

Le petit pas individuel est certes une avancée sur la voie de la durabilité, mais uniquement s’il est suivi d’autres pas, uniquement si on a conscience de l’état global de l’environnement et des progrès qu’il reste à faire à chacun pour adopter un mode de vie durable. Le pire danger est bien qu’un premier pas soit aussi le dernier, juste un moyen de se donner bonne conscience à peu de frais.

Alors, à tous ceux qui se donnent bonne conscience en fermant le robinet pendant qu’ils se lavent les dents et attendent que tout le monde en fasse autant pour faire un deuxième pas, sachez que l’urgence n’attend pas, surtout quand l’auteur même du rapport Stern, Nicholas Stern, reconnaît avoir « gravement sous-estimé » l’ampleur des risques climatiques !

Finalement, quand on marche, il est quand même essentiel de savoir vers quel objectif on marche, non ?