si, c'est vrai !

retraites : l'alternative existe

Dans un article intitulé retraites : l’alternative existe, Jean-Marie Harribey démonte quelques idées reçues et propose quelques pistes alternatives.

Le déficit des caisses de retraite est d’origine conjoncturelle et non structurelle :

Nous l’avons déjà dit ici, mais répétons-le : l’aggravation des déficits des caisses de retraite (20 milliards d’euros prévus en 2020) ne sont pas dus à l’évolution démographique mais à la crise et au chômage.

La réponse du gouvernement est simplement de satisfaire aux exigences des marchés financiers :

L’objectif assigné à la nouvelle contre-réforme est donc clair, et c’est d’ailleurs reconnu : il s’agit de « la nécessité pour les régimes de retraites de s’inscrire dans la trajectoire des finances publiques retenues par les pouvoirs publics et de concourir au redressement des comptes publics et à la crédibilité internationale de la France ».

Le discours démagogique du gouvernement expliquant que l’augmentation de la durée de cotisation est liée à l’augmentation de l’espérance de vie ne tient pas.

Cette réforme des retraites est une régression et va à rebours de l’histoire du progrès social :

L’idée de travailler toujours plus va l’encontre de toute l’histoire humaine, qui a consisté à accompagner le progrès social par la réduction du temps de travail, au fur et à mesure que la productivité du travail le permettait et que les luttes sociales arrachaient à un patronat toujours récalcitrant des améliorations des conditions de travail et de vie.

Finalement, si le déficit des caisses de retraite est d’origine conjoncturelle, la réponse la plus adaptée est elle aussi conjoncturelle : elle consiste à aller chercher l’argent là où il se trouve.

Retenons cet ordre de grandeur : une centaine de milliards d’euros, c’est-à-dire 5 % du PIB actuel, sont distribués sous forme de rentes totalement inutiles à la société, et même nuisibles puisque ces revenus sont en grande partie immédiatement recyclés dans les circuits financiers, renforçant le risque d’instabilité, de spéculation et, au final, de crise.

Certaines alternatives ne sont pourtant jamais évoquées, ni par les politiciens à la tribune, ni par les médias de masse.