si, c'est vrai !

projet pour une presse libre

Dans un article intitulé projet pour une presse libre, Pierre Rimbert fait suite à l’article intitulé aides à la presse, un scandale qui dure dont l’objet était de montrer que la presse papier survivait grâce aux aides de l’état, aides distribuées sans discernement.

Pointer les défaillances du modèle actuel était le sujet du premier article. Le second article tente de proposer des solutions pour rénover le système. Le défi est à la hauteur des ambitions : il s’agit de soustraire la presse à la loi du marché, donc des financeurs privés, mais également aux pouvoirs publics, donc d’un financeur public.

Si la vente au numéro et les abonnements ne permettent pas de couvrir les coûts, il convient de trouver une solution de financement complémentaire afin d’équilibrer les comptes des publications. L’objectif avoué est de garantir la pérennité d’une pluralité de publications, assurant une diversité de points de vue afin d’enrichir la vie publique et le débat d’idées. Cette diversité est nécessaire à la formation des jugements politiques, elle concourt à forger des esprits libres. La démocratie s’épanouit dans le dissensus.

La solution est le financement de la presse par la cotisation : payée directement par les travailleurs, la cotisation échappe au contrôle des pouvoirs privés autant qu’elle échappe au contrôle des pouvoirs publics.

Contrairement à l’impôt, la cotisation socialise une partie de la richesse produite par le travail avant que les salaires ne soient payés et le capital rémunéré. Versée aux caisses (santé, retraite, famille), elle n’entre pas plus dans les budgets de l’Etat qu’elle ne sert de support spéculatif.

Cette cotisation information alimenterait un service commun d’information, mutualisant les moyens de production et de distribution des publications, que ce soit sous forme papier ou numérique. Ce service commun serait évidemment réservé aux publications à vocation d’information générale et politique, excluant ainsi les publications récréatives de divertissement qui assumeraient alors leur statut de marchandise.