si, c'est vrai !

propagande et fabrique du consentement

Le chaîne de télévision Arte a diffusé un documentaire intitulé propaganda : la fabrique du consentement dont le sujet porte sur la propagande, son histoire et son évolution jusqu’à aujourd’hui.

Dans son livre intitulé the engineering of consent et publié en 1947, Edward Bernays expose sa théorie sur la gouvernance d’un peuple :

  • dans un régime autoritaire les messages de persuasion passent par la force
  • dans une démocratie ce sont les relations publiques (public relations, ou encore PR) qui jouent ce rôle

Selon Edward Bernays, les relations publiques permettent à une démocratie de ne pas sombrer dans l’autoritarisme. Son inspiration lui vient du français Gustave Le Bon, auteur de l’ouvrage psyhologie des foules (publié en 1895, ça ne date pas d’hier) et dont l’idée est que pour parler à une foule, il vaut mieux s’adresser aux émotions et aux instincts plutôt qu’à la rationalité.

La propagande a été utilisée aux USA en 1917, lors de la première guerre mondiale, pour convaincre les Américains du bien fondé de l’entrée en guerre des USA contre l’Allemagne alors que le président Woodrow Wilson avait toujours défendu la neutralité des USA vis-à-vis des belligérants.

L’état américain met alors en place la commission Creel. Elle est chargée faire changer d’avis le peuple américain en faisant usage de techniques de propagande. Elle atteindra ses objectifs en moins d’un an, retournant ainsi l’opinion publique américaine et permettant au président Woodrow Wilson d’apparaître comme un président à l’écoute de son peuple plutôt que comme un politicien opportuniste et girouette ayant renié ses engagements de campagne.

En réalité, le véritable raison de l’adhésion américaine à la guerre est l’ouverture de perspectives vers le capitalisme. En outre, la propagande permet de lutter contre la contestation ouvrière du capitalisme. L’entrée en guerre des USA marque le début d’un véritable bras de fer enter les masses et les oligarques.

Cependant, le terme de propagande devient connoté négativement et péjoratif. Edward Bernays s’en détourne et il lui préfère le terme neuf de relations publiques, plus consensuel. Si la forme évolue, le fond demeure et les relations publiques restent un outil de contrôle des foules, de contrôle des masses, tout comme la publicité.

Il crée son agence de conseil en relations publiques et façonne alors l’american way of life : le bacon au petit déjeuner, incitation à la consommation de cigarettes, la cigarettes comme attribut d’affirmation d’indépendance féministe.

Mais la crise de 1929, est une crise du capitalisme, une crise des entreprises. Edward Bernays lance alors la parade du progrès de General Motors, dans le but de sauver la démocratie en faisant apparaître la démocratie capitaliste comme la seule démocratie possible. Il est donc l’artisan de la fusion de la démocratie avec le capitalisme.

La propagande, la publicité, les relations publiques, autant de termes pour une seule réalité : la manipulation des foules.