si, c'est vrai !

crise financière : le krach parfait

L’économiste Marin Wolf, éditorialiste au Financial Times, reprend à son compte les thèses de Roubini, et détaille le scénario conduisant au krach financier et à une récession qui pourrait durer plus d’un an, rédigé par ce dernier. Y a t-il des chances d’y échapper ? Peu, juge Wolf, bien peu.

Faites-vous votre avis en lisant l’article, l’avenir nous dira s’ils avaient raisons !

la balance commerciale de la France est déficitaire, est-ce grave ?

La balance commerciale de la France est déficitaire, est-ce grave ?

Ainsi donc, pour la quatrième année consécutive, la France est en déficit commercial. Apparemment, il faut s’en inquiéter : la France n’est-elle plus compétitive ? Jean-Paul Fitoussi indique que le déficit commercial de la France n’a aucune importance; si l’on en juge par les commentaires passablement énervés des lecteurs, il n’a pas convaincu. Il semble qu’il soit de bon ton de battre sa coulpe, de déplorer l’indécrottable incapacité des entrepreneurs français à conquérir le marché mondial, d’espérer un sursaut du politique qui prenne en main le problème. Voilà qui est bien étrange. Car s’il y a bien une statistique qui n’a aucune importance, c’est le solde commercial de la France.

Alexandre Delaigue démonte cette idée reçue en 2 coups de cuillère à pot.

le capitalisme du désastre

Avez-vous déjà entendu parlé du capitalisme du désastre ?

L’économiste Milton Friedman, chantre de la liberté du marché, a présenté cette stratégie de la plus claire des manières, dans la préface à la réédition de 1982 de son manifeste Capitalism and Freedom (Capitalisme et liberté) :

Seule une crise, réelle ou perçue, produit du vrai changement. Lorsque cette crise se produit, les actions entreprises dépendent des idées qui traînent dans la société. Voilà, je crois, notre vraie fonction : élaborer des alternatives aux politiques existantes, les maintenir en vie et disponibles jusqu’à ce que le politiquement impossible devienne politiquement inévitable.

D’où l’importance de diffuser les idées, de les maintenir en vie pour promouvoir ces idées quand elles seront devenues acceptables et feront partie du domaine du possible !

partage des richesses, la question taboue

Depuis le début des années 80, la part des salaires dans le PIB de la France a baissé de 9,3%. Qui sont partis dans la poche du capital. Ces 9,3% équivalent à plus de 150 milliards d’€ : soit une douzaine de fois le trou de la sécu ! Un hold-up géant, renouvelé chaque année, au détriment des salariés.

Ce chiffre, 9,3 %, suffit à contester toutes les « réformes » en cours : allongement de la durée de cotisations pour les retraites, salaires qui stagnent depuis vingt ans, mise en place de la franchise médicale… Car toutes ces mesures ont un dénominateur commun : gratter encore quelques avantages aux salariés. Tandis que la question du partage des richesses n’est jamais posée…

Lire l’article du Monde Diplomatique ou écouter l’émission.

l'efficacité du protocole de Kyoto est discutable

Les mécanismes mis en place en vue de l’application du protocole de Kyoto apparaissent de plus en plus comme des machines financières destinées à faire du profit et de la spéculation, et de moins en moins comme des outils ayant comme véritable objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Plusieurs dysfonctionnements graves sont évoqués dans cet article du Monde Diplomatique.

De par ses objectifs, le protocole de Kyoto ne pouvait au mieux que rester symbolique.

Le retrait des Etats-Unis, à l’issue d’un vote au cours duquel près d’une centaine de sénateurs américains se sont prononcés contre la ratification (et aucun pour…), a fait chuter à 40 % des émissions mondiales le gisement de gaz à effet de serre (GES) ciblé. L’engagement global de réduction de 5,2 % par rapport au niveau de 1990, à l’horizon 2012, contenu dans le protocole, correspondait donc à une baisse de 2 % des rejets annuels de GES sur la planète. Si l’on ajoute qu’au moment où se négociaient les modalités de mise en œuvre les émissions étaient déjà inférieures de 4,8 % à celles de 1990 (3), l’ambition réelle se limite à une diminution de 0,16 % des tonnages de GES rejetés dans l’atmosphère (4) ! Ce chiffre n’apparaît bien sûr nulle part dans les communications officielles tant il peut paraître ridicule comparé aux enjeux.

N’est-il pas temps de prendre des mesures plus drastiques ?