L’empreinte écologique est indicateur évaluant sur une base simple l’impact de notre mode de vie. Elle vise à quantifier le niveau de consommation de notre mode de vie dans l’objectif de ne plus l’inscrire dans un processus linéaire décrié par le documentaire Story of stuff (extraction, transformation, distribution, consommation, destruction), pour l’inscrire dans un cycle vertueux où nos déchets deviennent nos matières premières (quand les phases d’extraction et de destruction fusionnent en une unique phase de recyclage).
L’empreinte écologique s’exprime dans une unité composite mêlant une surface et une unité de population. A l’échelle mondiale, l’empreinte écologique durable maximale est de 1,8 hectare par être humain (d’après Living Planet Report 2006).
L’empreinte écologique est donc fonction :
- du mode de vie moyen des êtres humains,
- et de la population humaine sur terre.
L’impact écologique maximal que la terre peut supporter de manière durable étant à peu près constant, il devient dès lors évident que l’empreinte écologique maximale par personne dépend étroitement du nombre d’êtres humains sur terre. Il y a donc une forte dimension démographique dans la notion d’empreinte écologique, et donc dans celle d’écologie.
Il est étonnant de constater que l’aspect démographique est bien souvent passé sous silence dans les programmes écologiques, qu’ils soient politiques ou non. La question démographique dérange et les débats abordant ce sujet tabou sont rares et souvent coupés court par quelques interventions irrationnelles et passionnées (il suffit pour s’en convaincre de lire le troisième commentaire de l’article - parfois politiquement incorrect - éloge de la dénatalité).
Reste que ce n’est pas en ignorant ce débat que la pensée écologique règlera l’aspect démographique de la problématique, puisqu’il est indissociable de l’écologie. Par conséquent, en matière d’écologie, toute proposition de solution ne prenant pas en compte l’aspect démographique est vouée à l’échec.
La maîtrise de la démographie est nécessaire et décisive pour tout projet écologique sérieux, il est temps d’aborder le débat sereinement et d’en discuter sérieusement.