Jacques Sapir a accordé un entretien à Pascale Fourier. La retranscription de cet entretien est disponible en 3 parties : partie 1, partie 2 et partie 3 (à venir). Il traite de nombreux sujet, dont de la nécessité d’un protectionnisme européen :
C’est bien pour ça que je dis qu’il va falloir mettre des droits de douanes et des droits de douanes relativement importants, en comprenant aussi que les pays du cœur de l’Europe, les pays du cœur historique, peuvent très bien fonctionner d’une certaine manière en circuit fermé. Nous avons peu de choses à exporter vers le reste du monde, sauf peut-être évidemment des avions, et encore, parce que nous sommes aussi un gros consommateur de mode de transport etc. Donc je pense qu’il faut abandonner cette attitude où l’on dit : « Mais si l’on met les droits de douane, alors nous n’exporterons plus vers la Chine ». Oui, bien sûr, nos exportations vont baisser, mais elles vont baisser de toutes les manières. Il vaut mieux anticiper ce phénomène et se donner comme objectif une consolidation et une reconstruction de nos industries dans le pays du cœur de l’Europe.
Visiblement, la question du protectionnisme (qu’il soit français ou européen) fait débat : certains le croient nécessaire voir inéluctable, d’autres l’estiment indésirable.
En complément de cet entretien, Pascale Fourier nous propose un autre texte de Jacques Sapir intitulé l’horizon de la présidentielle de 2012 et le piège de la personnalisation du débat.