Dans un article intitulé information sous contrôle, Serge Halimi et Pierre Rimbert dressent un portrait sans concession du microcosme politique français.
La presse agit comme la caisse de résonance d’un bloc politique, mais lequel ? Il n’a pas de nom, pas de visage. Il ne présentera jamais de candidat. Et pourtant, il gouverne… les conduites et les consciences. Du moins s’y emploie-t-il. Ce parti de l’ordre recrute dans un large spectre politique, au croisement des mondes patronaux et syndicaux réformistes, de la haute administration, de la finance, du journalisme de marché et des intellectuels de pouvoir. Sa formation remonte à l’aplatissement idéologique intervenu en France à partir des années 1980 et au recentrage des partis de gouvernement autour d’un tronc commun de thèmes irrécusables : libre-échange, construction européenne, atlantisme, guerres “humanitaires”.
La France ne serait donc pas une démocratie, mais une autocratie.