Dans un article intitulé quand parler de terrorisme ?, Vincent Sizaire estime que la notion de terrorisme est une notion piégée.
Depuis 1986 et l’adoption de la première loi dite « antiterroriste », l’arsenal répressif destiné à répondre au phénomène n’a pourtant cessé de s’étoffer. Au rythme d’une réforme tous les dix ans, puis tous les cinq ans et, désormais, tous les vingt-quatre mois. Chaque fois, il est question de défendre la démocratie contre le terrorisme, dont la plus grande victoire serait de nous voir renoncer à nos libertés publiques. Et, chaque fois, on assiste à leur érosion.
Le terrorisme extérieur serait le meilleur ennemis des libertés publiques intérieures. L’état de droit fait place à l’état d’urgence.