S’il est toujours préférable de lire les oeuvres des auteurs qu’on cite, il est parfois nécessaire de se baser sur des résumés, des études ou des interprétations rédigés par d’autres personnes que l’auteur. Il devient alors difficile de détecter les erreurs ou les contre-sens qui ont pu se glisser dans ces études.
Adam Smith est un économiste souvent cité comme fondateur du libéralisme économique. Sa théorie de la main invisible est souvent invoquée pour justifier les mesures visant à accroître l’emprise du libéralisme économique.
Ainsi, on peut lire sur la quatrième de couverture de l’édition de La richesse des nations publiée par Le Monde et France Inter :
Adam Smith développe dans cette oeuvre monumentale la fameuse théorie de la “main invisible” selon laquelle le libre jeu du marché et des intérêts individuels suffit à faire valoir l’intérêt général, sans aucune intervention étatique.
Gilles Raveaud nous propose une analyse novatrice qui tend à démontrer que l’interprétation couramment admise aujourd’hui n’est peut-être pas celle qu’Adam Smith avait en tête lorsqu’il a rédigé son ouvrage.