si, c'est vrai !

chiffrement, vie privée, police, justice et état

Dans un échange avec une journaliste, un informaticien expert judiciaire expose sa vision du chiffrement, de la vie privée, de la police, de la justice et de l’état.

Selon lui, les forces au service de l’état se sont toujours plaintes d’un manque de moyens, jusqu’à ce qu’elles imaginent un changement de paradigme.

Les policiers se plaignaient de ne pas avoir assez de voitures puissantes pour poursuivre les malfaiteurs. Jusqu’au moment où ils se sont mis à les attendre aux péages d’autoroute. C’est toujours une course entre le chat et la souris […]

La surveillance généralisée est une impasse stérile qui porte en elle la possibilité d’une déviance vers l’abus de pouvoir.

Je ne crois pas en la réalité d’un État bienveillant qui surveille en masse ces citoyens pour le bien de tous. L’Histoire a plutôt démontré que ce type d’État dérive toujours très vite vers des abus en tout genre.

Quand l’exécutif d’un état s’octroie autant de pouvoir, il en arrive à oublier un principe fondamental en démocratie : la séparation des pouvoirs.

La séparation des pouvoirs est le fait dans la constitution d’un État de distinguer certaines fonctions ou missions de l’État, et d’en confier l’exercice exclusif à différents corps de ce dernier, appelés pouvoirs. La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire est le principe fondamental des démocraties représentatives. A contrario, les régimes dictatoriaux ou tyranniques se définissent par la concentration, en général dans la main du pouvoir exécutif, de tous les pouvoirs.

Quels sont les recours dont disposent les pouvoirs législatifs et judiciaires dans le cadre des dernières lois liées à la surveillance de masse ?

Quis custodiet ipsos custodes ?

Mais qui gardera ces gardiens ?