Dans un article intitulé pour les socialistes en déroute, l’échec, c’est les autres…, Serge Halimi revient sur un discours prononcé par François Hollande, alors candidat à l’élection présentielle française.
M. Hollande avait en effet annoncé ceci dans son discours du Bourget (22 janvier 2012) : « Sur le plan européen, si les Français m’en donnent mandat, mon premier déplacement sera pour rencontrer la chancelière d’Allemagne et pour lui dire que nous devons ensemble changer l’orientation de l’Europe vers la croissance et dans le lancement de grands travaux. » Bilan : néant. Dans un livre-réquisitoire, son ancien conseiller Aquilino Morelle dévoile à ce propos que, « dès février 2012, juste après son discours du Bourget, Hollande envoyait, dans le plus grand secret, Emmanuel Macron à Berlin afin d’y rencontrer Nikolaus Meyer-Landrut, le conseiller d’Angela Merkel pour les affaires européennes, et, par son truchement, rassurer la chancelière sur la réalité de ses intentions. » Elle n’eut plus jamais motif à s’inquiéter.
Quand un mécanisme politique amène des politiciens à mentir sciemment dans le but de se faire élire, alors il est temps de reconnaître que le système en question est à revoir.
L’élection n’est pas un pilier de la démocratie, il n’en est qu’un mécanisme grippé.