si, c'est vrai !

suiveur, marginal et leader

Dans une très courte vidéo intitulé comment démarrer un mouvement, Derek Sivers redore le blason des suiveurs, mal-aimés en France.

Autant les anglo-saxons ont des followers sur internet, autant les francophones ont des abonnés, pas des suiveurs. Etre suiveur est connoté de suivisme, d’être passif, voir grégaire. Derek Sivers souhaite contrecarrer cette connotation négative et donner une image positive du suiveur, et en particulier des premiers suiveurs.

Il prend l’exemple d’une petite vidéo où l’on voit d’une personne qui danse seule au milieu d’autres personnes assises. Le danseur est un marginal, il est seul. Petit à petit, un puis deux puis trois suiveurs le rejoignent et se mettent à danser également. Ces premiers suiveurs là prennent des risques, ils s’exposent. Ils sont petit à petit rejoints par des dizaines d’autres personnes et c’est toute cette foule qui danse maintenant. Mais plus il y a de monde qui danse, moins les suiveurs qui se sont mis à danser à ce moment-là ont pris un risque en se joignant à la foule. Et c’est maintenant ceux qui ne dansent pas encore qui prennent le risque de s’exposer à la marginalité, ces derniers suiveurs rejoignent alors la foule, plus ou moins contraints par la norme sociale.

Voilà comment se crée un mouvement !

A travers cette démonstration, Derek Sivers veut mettre en valeur une figure en particulier : le premier suiveur, celui qui a pris parti dès le début. “Le premier suiveur est ce qui transforme un marginal en un leader”. Le leader sera félicité pour son audace, mais ce sont les premiers à avoir rejoint la danse qui ont renforcé et légitimisé son action. “Si vous souhaitez réellement lancer un mouvement, ayez le courage de suivre.”

Il importe de reconnaître l’audace et l’importance du rôle joué par les premiers suiveurs, car ce sont eux qui transforment un marginal en un leader.