Les mécanismes mis en place en vue de l’application du protocole de Kyoto apparaissent de plus en plus comme des machines financières destinées à faire du profit et de la spéculation, et de moins en moins comme des outils ayant comme véritable objectif la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Plusieurs dysfonctionnements graves sont évoqués dans cet article du Monde Diplomatique.
De par ses objectifs, le protocole de Kyoto ne pouvait au mieux que rester symbolique.
Le retrait des Etats-Unis, à l’issue d’un vote au cours duquel près d’une centaine de sénateurs américains se sont prononcés contre la ratification (et aucun pour…), a fait chuter à 40 % des émissions mondiales le gisement de gaz à effet de serre (GES) ciblé. L’engagement global de réduction de 5,2 % par rapport au niveau de 1990, à l’horizon 2012, contenu dans le protocole, correspondait donc à une baisse de 2 % des rejets annuels de GES sur la planète. Si l’on ajoute qu’au moment où se négociaient les modalités de mise en œuvre les émissions étaient déjà inférieures de 4,8 % à celles de 1990 (3), l’ambition réelle se limite à une diminution de 0,16 % des tonnages de GES rejetés dans l’atmosphère (4) ! Ce chiffre n’apparaît bien sûr nulle part dans les communications officielles tant il peut paraître ridicule comparé aux enjeux.
N’est-il pas temps de prendre des mesures plus drastiques ?