si, c'est vrai !

climat, énergie et prospective

Jean-Marc Jancovici a déjà été mentionné plusieurs fois dans des billets tels que :

Voici une conférence de Jean-Marc Jancovici, qui porte sur ses thèmes de prédilection : climat, énergie et prospective. A visionner et à partager sans retenue.

60 questions, 60 réponses, sur la dette, le FMI et la banque mondiale

Six ans après la parution du livre 50 questions 50 réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, Damien Millet et Eric Toussaint sortent une version actualisée et complétée qui décrypte le discours officiel sur la dette et envisage les scénarios possibles pour sortir de l’impasse. Ils exposent les différents arguments moraux, politiques, économiques, juridiques, écologiques sur lesquels repose la revendication d’une annulation de la dette publique.

Le livre intitulé 60 questions, 60 réponses, sur la dette, le FMI et la banque mondiale permet de mieux comprendre comment s’est structuré le monde depuis la seconde guerre mondiale et les motivations tacites de la promotion incessante du libre échange.

Il recèle quelques perles susceptibles de choquer les plus naïfs :

Les pays sous-peuplés d’Afrique sont largement sous-pollués. La qualité de l’air y est d’un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico. Il faut encourager une migration plus importante des industries polluantes vers les pays les moins avancés. Une certaine dose de pollution devrait exister dans les pays où les salaires sont les plus bas. Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable. […] L’inquiétude [à propos des agents toxiques] sera de toute évidence beaucoup plus élevée dans un pays où les gens vivent assez longtemps pour attraper le cancer que dans un pays où la mortalité infantile est de 200 pour 1000 à cinq ans.

Lawrence Summers, note interne de la banque mondiale, 13 décembre 1991

On ne s’étonne pas, à la lecture de cet extrait, que le monde aille de travers. Il ne pourrait en être autrement du fait de la présence de personnages de cette nature dans des rôles de grand architecte du monde financier. Et, aussi choquants que soient ces propos, ils correspondent hélas à une réalité

le logiciel libre est-il encore une option pour les acteurs de l'informatique ?

Le logiciel libre est-il encore une option pour les acteurs de l’informatique ? La fiction documentaire intitulée libre à vous tente de présenter les différentes options qui s’offrent aux acteurs de l’informatique propriétaire :

  • ignorer le phénomène du logiciel libre (un choix risqué)
  • devenir un acteur du logiciel libre, un acteur ouvert sur ses clients et sur la communauté des utilisateurs et des contributeurs
  • lutter contre le logiciel libre en renforcant l’équipe marketing et l’équipe juridique et effectuer un important travail de lobbying

L’exposé de 16 minutes est d’une clarté saisissante. A mettre sous les yeux et dans les oreilles de tous les décideurs.

une histoire de la propriété intellectuelle dans le cyberespace

Il est important de préserver nos libertés sur internet. Or de nombreuses lois françaises (DADVSI, HADOPI et HADOPI 2, LOPPSI) ou accords internationaux (DMCA, EUCD, ACTA) restreignent petit à petit ces libertés.

Ceux qui n’ont pas le courage de lire de longs articles seraient bien avisés de jeter donc un coup d’oeil à une histoire de la propriété intellectuelle dans le cyberespace. Cette bande dessinée sympathique et didactique présente un aperçu complet des enjeux.

en route vers la grande dépression ?

Si le sujet de cet article adopte une forme interrogative, son auteur, Frédéric Lordon, semble avoir une petite idée de la réponse : l’attitude actuelle des gouvernements européens a pour effet d’entraîner doucement mais sûrement l’Europe vers une grande période de dépression.

Pour découvrir ce que Frédéric Lordon nous prédit pour la décennie à venir, allez lire l’article intitulé en route vers la grande dépression ? du Monde Diplomatique.

leur écologie et la nôtre

Visionnaire, le philosophe André Gorz avait prévu, dans ce texte paru en 1974, la récupération de l’écologie par l’industrie, les groupes financiers - en un mot, le capitalisme.

Extrait :

Car les partisans de la croissance ont raison sur un point au moins : dans le cadre de l’actuelle société et de l’actuel modèle de consommation, fondés sur l’inégalité, le privilège et la recherche du profit, la non-croissance ou la croissance négative peuvent seulement signifier stagnation, chômage, accroissement de l’écart qui sépare riches et pauvres. Dans le cadre de l’actuel mode de production, il n’est pas possible de limiter ou de bloquer la croissance tout en répartissant plus équitablement les biens disponibles.

Tant qu’on raisonnera dans les limites de cette civilisation inégalitaire, la croissance apparaîtra à la masse des gens comme la promesse - pourtant entièrement illusoire - qu’ils cesseront un jour d’être sous-privilégiés, et la non-croissance comme leur condamnation à la médiocrité sans espoir. Aussi n’est-ce pas tant à la croissance qu’il faut s’attaquer qu’à la mystification qu’elle entretient, à la dynamique des besoins croissants et toujours frustrés sur laquelle elle repose, à la compétition qu’elle organise en incitant les individus à vouloir, chacun, se hisser au-dessus des autres. La devise de cette société pourrait être : “Ce qui est bon pour tous ne vaut rien. Tu ne seras respectable que si tu as mieux que les autres”.

Or c’est l’inverse qu’il faut affirmer pour rompre avec l’idéologie de la croissance : “Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d’être produit ce qui privilégie ni n’abaisse personne. Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car dans une société sans privilège, il n’y a pas de pauvres”.

André Gorz écrivait cela en 1974…

de la valeur ignorée des métiers

Un article court et percutant de Pierre Rimbert pose la question qui fâche :

A force d’évaluer toutes choses et toutes gens à l’aune de leur rendement monétaire — que rapportez-vous aux actionnaires ? —, il était fatal qu’on retournât un jour la question aux évaluateurs, mais posée d’un autre point de vue : que rapportez-vous à la société ?

Et vous, quel est le rendement social de votre métier ?

de la nécessité d'un protectionnisme européen

Jacques Sapir a accordé un entretien à Pascale Fourier. La retranscription de cet entretien est disponible en 3 parties : partie 1, partie 2 et partie 3 (à venir). Il traite de nombreux sujet, dont de la nécessité d’un protectionnisme européen :

C’est bien pour ça que je dis qu’il va falloir mettre des droits de douanes et des droits de douanes relativement importants, en comprenant aussi que les pays du cœur de l’Europe, les pays du cœur historique, peuvent très bien fonctionner d’une certaine manière en circuit fermé. Nous avons peu de choses à exporter vers le reste du monde, sauf peut-être évidemment des avions, et encore, parce que nous sommes aussi un gros consommateur de mode de transport etc. Donc je pense qu’il faut abandonner cette attitude où l’on dit : « Mais si l’on met les droits de douane, alors nous n’exporterons plus vers la Chine ». Oui, bien sûr, nos exportations vont baisser, mais elles vont baisser de toutes les manières. Il vaut mieux anticiper ce phénomène et se donner comme objectif une consolidation et une reconstruction de nos industries dans le pays du cœur de l’Europe.

Visiblement, la question du protectionnisme (qu’il soit français ou européen) fait débat : certains le croient nécessaire voir inéluctable, d’autres l’estiment indésirable.

En complément de cet entretien, Pascale Fourier nous propose un autre texte de Jacques Sapir intitulé l’horizon de la présidentielle de 2012 et le piège de la personnalisation du débat.

une réflexion libérale et intelligente en réponse à la crise

L’article intitulé quelques propositions globales en réponse à la crise permet d’aborder la crise actuelle sous un angle bien rarement mis en lumière dans les courants traditionnels de la pensée libérale.

Le résumé des propositions de l’article est intéressant et novateur. Il invite à la réflexion et au débat :

  • Principe 1 : l’inégalité est indispensable dans toute grande société.
  • Principe 2 : une inégalité extrême ne correspond pas non plus à la nature humaine. Les sociétés de ce type finissent par être rejetées, comme les sociétés égalitaires.
  1. le filet de secours universel, la relance de l’emploi et de la production
    1. le revenu d’existence
    2. la couverture médicale universelle
    3. l’éducation gratuite
    4. coût total du filet de secours universel = solidarité nationale : 25,6% du PIB
  2. la réforme du système monétaire
    1. le système de réserve
    2. l’étalon monétaire
    3. la gestion de la masse monétaire
  3. la neutralité de l’état
    1. une politique monétaire neutre
    2. l’absence totale de subventions
    3. l’absence totale de politiques de relance de la demande
    4. l’absence de mesures protectionnistes
  4. l’interdiction des déficits