Un article intitulé la répartition des richesses donne un aperçu intéressant de la relations qu’ont les Étasuniens avec les inégalités de répartition de la richesse dans leur pays.
On peut noter que la manière dont ils perçoivent ces inégalités est bien au delà de leur idéal de répartition. Autrement dit, la société Étasunienne leur semble plus inégale qu’ils ne la souhaiteraient. En conséquence, il est intéressant de constater que les Étasuniens rêvent d’une société plutôt égalitaire où les 20% les plus riches ne possèderaient pas plus de 32% des richesses, et les 20% les moins riches ne possèderaient pas moins de 12% des richesses (soit un rapport de 1 à 3 entre les 20% les plus riches et les 20% les moins riches).
Mais le plus étonnant est le différentiel entre la manière dont ils perçoivent ces inégalités et la réalité de ces inégalités. En effet, la société Étasunienne est bien plus inégale qu’ils ne l’imaginent. Alors que les Étasuniens imaginent que les 20% plus riches possèdent 58% des richesses, ils en possèdent en réalité 83%. Quand aux 20% les plus pauvres, les Étasuniens les imaginent possédant 3% des richesses alors qu’ils en possèdent en réalité 0,1%. Cela a-t-il encore un sens de calculer le rapport entre les plus riches et les moins riches quand on atteint ce niveau-là d’inégalité ?
En conclusion, l’Étasunien moyen est bien plus riche qu’il ne l’imagine, relativement à ses concitoyens. Gageons qu’il en est de même en France.
Vous en doutez ? Vérifiez par vous-même en faisant le test sur Global Rich List qui vous donnera votre classement de richesse par rapport à la population mondiale. Vous serez probablement surpris de votre classement ! Comme les Étasuniens, vous avez probablement une image faussée de la répartition des richesses dans votre pays et dans le monde.
La France semble un peu moins inégalitaire dans la mesure où les 20% les plus riches ne possèdent que 64% des richesses, et les 20% les plus pauvres possèdent 0,15% des richesses. Ce bilan, quoi que moins alarmant, reste préoccupant, d’autant plus lorsque l’on sait que - aux États-Unis comme en France - les inégalités s’accroissent.